L’Agenda 2030 des Nations Unies a mis un accent particulier sur l’égalité des sexes et le rôle des femmes dans la société, l’économie et surtout dans l’élaboration des politiques.
L’objectif n° 5 « appelé égalité des sexes » vise à atteindre cet objectif et l’autonomisation des femmes.
L’analyse du document de travail de l’ONU sur la représentation des femmes dans les collectivités locales a permis de constater qu’il y avait une proportion de sièges élus occupés par des femmes dans les organes décisionnels locaux en 2020.
Sur les 6,02 millions d’élus dans les organes délibérants des collectivités locales, selon l’indicateur des Objectifs de développement durable (ODD) dans 133 pays, au 1er janvier 2020, seuls 2,18 millions (36%) sont des femmes.
Ce chiffre montre que la représentation des femmes dans les gouvernements locaux est plus élevée que dans les parlements nationaux (25%).
Pour la réalisation de l’objectif 5, la participation égale des femmes à la prise de décision est cruciale.
Cependant, selon les données du tableau de bord de l’indice des ODD au cours de l’année 2021, nous sommes encore loin de l’atteindre.
Dans les parlements nationaux, seuls 25,6% sont des femmes. Ils sont 36,3% dans les administrations locales et 28,8% dans les postes de direction.
Pour assurer leur représentation dans la gouvernance, il est nécessaire d’entreprendre des initiatives législatives sur les quotas d’égalité des sexes.
Les pays qui ont adopté cette stratégie affichent une plus grande représentation des femmes dans les gouvernements locaux.
Cependant, il ne suffit pas de disposer d’un cadre juridique pour assurer la représentation des femmes, le système électoral est également important.
Le document de travail de l’agence ONU Femmes analyse les différents systèmes électoraux.
Il est clair que ceux qui ont une représentation proportionnelle sont corrélés avec un plus grand nombre de femmes candidates et élues aux parlements, car les districts qui comptent plus de membres peuvent encourager les partis à les inclure, en plus des hommes, sur les listes électorales parce que des listes équilibrées peuvent augmenter les chances de succès.
En revanche, les systèmes majoritaires/pluriels dans les circonscriptions uninominales peuvent réduire la représentation des femmes car les comités de sélection des partis, dominés par les hommes, peuvent ne pas sélectionner les femmes comme seules candidates.
Selon les statistiques Parline de l’UIP, le Rwanda a atteint, lors des élections législatives de 2018, une représentation féminine de 61,3 %.
Le rôle des femmes dans la gouvernance et la représentation dans l’élaboration des politiques est important non seulement pour atteindre la cible et les indicateurs des ODD, mais aussi pour garantir l’échange d’idées et le choix de différentes solutions face aux problèmes sociaux et économiques.
L’objectif de l’égalité des sexes reste un défi pour presque tous les États.
Ce retard a incité le Conseil exécutif de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes à approuver le Plan stratégique 2022-2025, dirigé par ONU-Femmes pour les quatre prochaines années, en tenant compte de l’échéance de l’Agenda 2030 et de la réalisation des ODD.
Ce plan stratégique met en évidence la manière dont l’ONU-Femmes tirera parti de son triple mandat unique, comprenant le plaidoyer normatif, la coordination du système des Nations Unies et les activités opérationnelles, pour mobiliser une action urgente et soutenue en vue de réaliser l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles.
Compte tenu de la nature interconnectée des défis mondiaux, il est important de se concentrer sur des approches intégrées pour s’attaquer aux causes profondes de l’inégalité et viser un changement plus large des systèmes.